Comme en Gravel on passe d’un type de sol à l’autre, la pression des pneus de gonflage est importante pour être à l’aise sur les différents terrains. Voici quelques règles pour s’y retrouver…
Pour qu’il y ait adhérence, il faut qu’il y ait déformation du pneumatique. Il faut donc que celui-ci soit aussi « dur », ou aussi « souple », que le sol sur lequel il évolue. Dès lors que le pneumatique est trop « dur » par rapport au sol, il va glisser. Et ce d‘autant plus s’il y a de l’humidité. Avec des crampons, c’est un peu moins vrai, car les blocs de caoutchouc qui les constituent ont leur élasticité propre et vont donc compenser, la surface de contact est désormais réduite. Mais voilà, s’il y a des crampons dans la zone centrale du pneu, on va consommer beaucoup plus d’énergie quand on sera sur la route !
Le bon profil d’abord
Il faut donc adapter le type de pneus au terrain d’évolution, mais aussi sa pression. Parce que bien gonflé ou pas, si le profil de la chape ne convient pas, on aura toujours quelques difficultés à avancer « confortablement ». Pour les sols durs, on aura généralement une chape centrale avec de grosses pointes diamants, voire slick, et sur les bords des crampons qui stabiliseront le vélo en courbe. La section pourra être aux alentours des 35/38 mm.
Sur des terrains mous, comme de la boue ou du sable, on passera sur des sections plus importantes 40/50 mm, et surtout on disposera dans le cas de la boue, d’un cramponnage assez espacé afin d’éviter le bourrage. Pour le sable en revanche, on pourra choisir des pneus avec de nombreux crampons. Et si on cherche, on cherche un pneu à tout faire ! Il faudra une section de 40 mm environ, une chape centrale avec des pointes diamants prononcées et des crampons agressifs sur les flancs. Et là il faudra jouer avec la pression.
Gonflé comme il faut
Quand on est gonflé trop dur, on glisse. Quand on est gonflé trop souple, on consomme plus mais aussi on s’expose aux crevaisons par chocs pincements. Si la sortie est vraiment typée, on pourra utiliser les pressions suivantes avec chambre à air :
- Pour la route et les sols durs : 4-5 bar
- Pour la boue et le sable : 2,5 bar
En tubeless, on pourra baisser les pressions de 0,5 bar. Maintenant si on alterne sans arrêt les sols, avec un pneu polyvalent, il faudra trouver un compromis comme 3-3,5 bar en fonction du poids du cycliste. Mais si on reste longtemps sur un type de sol, puis qu’on passe à l’autre de façon longue aussi, le plus judicieux est de modifier la pression de ses pneus à l’aide d’une mini-pompe. Faute de manomètre, on pourra vérifier en appuyant avec le pouce. Si on s’enfonce très légèrement avec une bonne réponse élastique, on sera parfait pour des sols durs. Si on s’enfonce plus mais qu’on sent quand même une bonne élasticité, on sera bien pour les sols meubles. Et si on s’enfonce dans le pneu sans ressentir de résistance, on sera bon pour regonfler !
Il est temps de se mettre en selle, et pourquoi pas découvrir le Festival Gravel Nature is Bike ?