Le mono-plateau est quasi emblématique du Gravel, mais avec un double plateau on a plus de développements de disponible.
Lequel des deux est le plus adapté à la pratique Gravel ?
Avec des cassettes de 10, 11 et même 12 pignons, on peut se dire qu’un plateau suffit, mais avec deux plateaux on double le nombre de développements possibles.
Passer du simple au double c’est mieux non ? Oui et non.
Le mono-plateau et le double plateau ne se destinent pas au même public.
Comprendre les différences
Les fabricants de transmissions se sont arrangés pour que le plus grand développement soit le même avec un double ou un mono-plateau. C’est assez facile. On a généralement un départ 11 sur la cassette (voire 10), on met un 50 ou un 46 dents comme plateau et le tour est joué. L’autre point est plus problématique, puisqu’on veut le même plus petit développement, qu’on ait un ou deux plateaux ! En double, on a un 34 ou un 30 ce qui permet d’avoir avec une cassette 11-34 un petit développement légèrement inférieur au tour de roue. En mono-plateau, on passe à des cassettes 11-50 pour faire de même. L’écart entre chaque pignon va être plus important si on est en mono-plateau plutôt qu’en double. Logique…
Le double, le plus rassurant
Avec des pignons avec des écarts moindres, le coup de pédale est plus « fluide », il y a moins de risque d’à-coup quand on change de pignon. Cela semble donc plus confortable. Mais deux plateaux et onze vitesses cela ne fait pas vraiment 22 développements. Il y a d’une part, des croisements de chaîne à éviter pour limiter les frottements et d’autre part, des développements qui doublonnent. Donc sur 22 développements théoriques, on en a en réalité 14 ou 16 seulement qui sont exploitables. Le tout est de savoir où on les trouve ! Si vous avez l’habitude du vélo de route vous jonglez à merveille avec les changements de plateaux. Mais quand on passe d’un plateau à l’autre, il faut aussi penser à changer rapidement de pignons pour que la transition soit la plus douce possible. Une façon de faire qui n’est pas forcément évidente quand on fait du Gravel et qu’en tout-terrain, on découvre à la dernière seconde la nature de l’obstacle… On s’expose à des erreurs de braquets ou même des sauts de chaîne.
Le mono-plateau pour les utilisateurs pointus mais aussi pour les débutants
Cela peut paraître paradoxal que cette solution conviennent aux deux extrêmes. Et pourtant cela s’explique simplement. C’est à la fois plus simple, plus rapide et plus doux à manipuler. On monte ou on descend les rapports sans avoir à réfléchir s’il faut ou non changer de plateau. On évite d’avoir trop long ou trop court, ou de connaître un saut de chaîne. Ça c’est bien, mais 11 développements cela reste moins bien que 22 ! On a donc de gros écarts entre deux pignons et ce n’est pas facile à gérer physiquement quand on est entrainé et habitué à l’effort. Ce qui explique que les « débutants » soient plus à l’aise avec ce montage. On « monte » les vitesses sans « réfléchir » et on a plus court et donc on est mieux pour passer partout. Et alors pour les plus pointus ? Eh bien eux ils sacrifient les plus petits développements de façon à avoir moins de d’écart entre chaque pignon. Les athlètes passeront en force, ils ont la puissance et ils gagnent en rapidité en ayant plus qu’un plateau à piloter.
Alors que choisir ?
Si vous maîtrisez bien les changements de plateaux ou que vous disposiez d’une transmission électronique, le double plateau est une bonne solution pour le Gravel. Le mono-plateau peut être bien pour les compétiteurs mais aussi pour les pratiquants qui veulent rouler tranquillement, mais là on jouera forcément sur la cassette ou le plateau pour coller à ses besoins.
Et vous de votre côté, plutôt mono ou double plateau ? Venez échangez à ce sujet (ou bien d’autres encore!) avec les pros le village exposant du Festival Nature is Bike, le 1er Salon du Gravel. Il nous tarde de vous y voir !