21 décembre 2021

Double ou simple plateau ?

Si vous souhaitez faire l’acquisition d’un vélo pour goûter aux joies du gravel et participer à la prochaine édition de Nature is Bike, Festival du Gravel et de l’Aventure à Vélo, un dilemme se pose d’entrée, double ou mono plateau ? Voici quelques conseils pour vous guider dans votre choix.

Vous l’avez remarqué sur les vélos gravel, la transmission des vélos se décline en deux systèmes qui possèdent chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Même s’il n’existe pas de vérité première et que chacun d’entre vous peut s’accommoder plus facilement d’un système ou d’un autre, des éléments comme votre niveau, votre type de pratique, les terrains de jeu et aussi votre passé de cycliste devraient influencer votre choix sur le nombre de plateaux à adopter sur votre vélo.

Le mono plateau : la culture vélo tout terrain


Sur les portions techniques le mono plateau s’impose ©Franck Anderson

Hérité de la pratique du vélo tout terrain, le mono plateau présente l’avantage de n’avoir à actionner qu’une seule commande pour changer les rapports :  le levier qui agit sur le dérailleur arrière pour changer les pignons de la roue libre. En termes d’ergonomie c’est donc un plus, surtout sur les terrains qui nécessitent d’incessants changements de rapports (ruptures de pentes fréquentes, pilotage sur single track, terrains chahutés…). A titre d’exemple, la première partie de l’épreuve La Légende, peu roulante avec ses parties techniques convient bien au mono-plateau.  Pour les débutants, le mono plateau est aussi une bonne entrée en matière en apportant plus de simplicité en situation. Il en va de même pour les randonneurs.

En termes de performances, le mono plateau offre un étagement des rapports plus espacés. Il est parfois plus difficile de trouver son rythme en raison des écarts trop importants de dentures entre les pignons. 

Autre détail dont il faut tenir compte : les dentures du plateau qui peuvent varier de 30 à 48 selon les marques. Un petit plateau associé à un très grand pignon à l’arrière vous permettra de passer des pentes à fort pourcentage. C’est un élément important au moment de l’achat, même si vous pouvez aisément acquérir un plateau supplémentaire que vous adapterez en fonction des parcours.


©Franck Anderson

Poids : avantage mono plateau.

En termes de poids, avec un plateau, une commande et le dérailleur avant en moins votre transmission s’en trouve allégée. Pour les adeptes de la compétition qui font la chasse au gramme superflu c’est un élément qui peut compter au moment du choix. Pour les autres, inutile de dépenser des fortunes pour alléger son vélo sur le poste de la transmission.

Du côté de la maintenance, le dérailleur et le câble avant en moins pour ceux qui ne sont pas en électronique, vous vous épargnez un réglage supplémentaire. Même chose pour le nettoyage. En ce qui concerne les tarifs, à niveau de groupe équivalent, on aurait tendance à dire que les groupes mono plateau sont généralement moins chers.

Le double plateau : une affaire de routier

La pratique du vélo gravel étant particulièrement variée, pour ceux qui optent pour la compétition pure et dure on se saurait trop vous conseiller le double plateau qui permet un meilleur étagement des vitesses sur la cassette avec des sauts de dents moins importants entre chaque pignon.

Il est ainsi plus facile de régler son rythme de pédalage sur les portions roulantes ou sur le bitume. Les longues portions de la Vélo Francette de La Légende abordées en groupe avec prise de relais seront mieux gérés par une transmission double plateau. Il sera ainsi plus facile d’ajuster la bonne cadence de pédalage.

Au niveau des performances sur terrains difficiles, le fait d’avoir un petit plateau pouvant descendre jusqu’à 30 dents et une grosse couronne de 42 voire 44 sur la cassette vous rend la vie plus facile sur les pentes abruptes. Les adeptes du Bikepacking y trouveront aussi leur compte.


En fonction des marques, les cassettes disposent de 11 à 13 pignons. ©Sram
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